Communiqué de presse — 25 juin 2021
Il y a deux ans, la liste portée par L’Alternative s’est imposée dans le paysage syndical étudiant. Cette année, nous, L’Alternative, la Fédération syndicale étudiante (FSE) et la Fédération Solidaires étudiant-e-s syndicats de luttes, nous allions sous la liste l’Union pour un enseignement supérieur démocratique et solidaire !
Grâce à cette alliance, nous pérennisons et renforçons la position acquise aux précédentes élections et devenons la 1ère force d’opposition aux politiques libérales du ministère de renseignement supérieur et du Gouvernement. Ces élections marquent le recul de deux organisations historiques : la FAGE perdant un élu au profit du Choix indépendant, et l’UNEF reculant nettement en termes de votants, preuve s’il fallait de l’épuisement d’un modèle purement électoraliste éloigné des réalités étudiantes.
En faisant le choix de voter pour notre alliance, les élu-e-s étudiant-e-s réaffirment leur soutien au travail effectué par les membres de nos organisations durant ces deux dernières années que ce soit au CNESER, ou sur le terrain dans l’organisation de solidarités concrètes au sein des universités. C’est bien nos positions syndicales, notre présence accrue dans les luttes, et nos actions quotidiennes et de proximité qui nous légitiment pour porter la voix des étudiant-e-s dans les instances proposées par le ministère, toutes opaques et pseudo-démocratiques soient-elles.
Nous nous réjouissons de ces résultats. Pour autant, nous ne pouvons que dénoncer le déroulement de ces élections, le comportement des listes électorales et celui du ministère. D’abord, le ministère ne prévoit pas les complications corrélées aux universités d’outre-mer, faisant des étudiant-e-s d’outre-mer des étudiant-e-s de seconde zone. Enfin, la campagne a été entachée par les tentatives et des fraudes avérées des listes concurrentes vols d’enveloppes, usurpations d’identités, et d’adresse, fausses procurations, … Ces comportements, au-delà d’être profondément anti-démocratiques, témoignent du désespoir électoral de certaines organisations au mépris de l’intérêt des étudiant-e-s. Nous dénonçons ces pratiques et réaffirmons l’importance que ces exactions soient examinées et condamnées. Ces problèmes mettent en avant l’urgence de modifier le mode de scrutin et les modalités de ces élections.
Nos organisations luttent au quotidien contre la précarité et la sélection, toujours plus forte imposée aux étudiant-e-s. Durant notre mandat, et au-delà, dans les conseils, et pas seulement, nous défendrons un ESR ouvert à toutes et tous, à taille humaine, nous lutterons contre toutes les formes de discrimination et de domination, et contre les inégalités entre étudiant-e-s nationaux et étrangèr-e-s, et ce dès la rentrée dans les rues.
Cette victoire démontre notre besoin d’étudiant-e-s de se voir représenter par une voix progressiste, et qui apporte de véritables réponses à la situation catastrophique à laquelle nous faisons face. Merci à tous et toutes. Ne l’oublions jamais : le libéralisme est une voie pavée d’or pour l’extrême-droite. Nous combattrons d’une main les réformes économiques du gouvernement, de l’autre le bruit des bottes.